Démystifier les mythes

Pourquoi recruter un nouvel arrivant ayant le statut de résidant permanent?

À travers le Canada, il est possible de remarquer une pénurie de main-d’œuvre grandissante, ce qui nuit aux entreprises et affecte négativement l’économie. En fait, les entreprises souffrant d’une pénurie de main-d’œuvre peuvent connaître une croissance plus lente, rencontrer une perte de compétitivité et une dégradation de la qualité de leurs produits et services (Carrière sans frontière, 2019). Avec une population vieillissante et un faible taux de natalité, l’embauche de travailleurs qualifés à travers nos foires virtuelles peut être une solution à la pénurie de main-d’œuvre et de ce fait, aider l’économie canadienne. En plus de combler les besoins en main-d’œuvre, l’embauche de nouveaux arrivants qualifiés présente de nombreux avantages :

Cela étant dit, plusieurs mythes peuvent rendre les entreprises cherchant à combler leur pénurie de main-d’œuvre, hésitantes à entreprendre les démarches d’embauche de futurs résidents permanents-catégorie des travailleurs qualifiés.

Les prochaines informations serviront donc à démystifier ces mythes et aider les employeurs à mieux comprendre le processus d’embauche et de réseautage à travers lequel le service des foires virtuelles ConnexionsFrancophones.ca connecte ses candidats, travailleurs qualifiés approuvés par le Gouvernement du Canada pour l'immigration en tant que résidents permanents.

Mythe #1 – Les nouveaux arrivants dérobent les emplois des Canadiens

Ce mythe laisse présager que les nouveaux arrivants profitent de leur arrivée au Canada pour s’emparer des emplois destinés aux Canadiens.

Fait : Selon un article publié par la Conference Board of Canada (2019), le tiers de la  population du Canada sera âgé de 65 ans et plus d’ici 2040. Ainsi, étant donné la population vieillissante et le faible taux de natalité, la population active canadienne ne pourra donc pas pourvoir tous les postes disponibles pour répondre aux besoins du marché du travail canadien. Se tourner vers l’immigration pour recruter des travailleurs qualifiés peut donc faire partie intégrante de la solution à la pénurie de main-d’œuvre. En fait, selon une recherche de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (2020), depuis la dernière décennie, il y a eu une augmentation d’environ 12% du nombre de propriétaires de PME ayant mentionné la pénurie de main-d’œuvre qualifiée comme limite à la croissance de leur entreprise. Au cours des cinq dernières années, 76% des propriétaires d’entreprise recensés disent avoir eu un peu (33%) ou beaucoup (43%) de difficulté à embaucher de nouveaux employés et de ce fait, ont perdu des contrats ou des ventes. L’embauche de travailleurs qualifiés permet donc d’offrir une solution de croissance économique. L’embauche de ceux-ci ne peut toutefois pas être prise à la légère. Les propriétaires d’entreprise doivent suivre un processus avec des étapes précises et doivent obtenir un approbation préalable. Cela inclut une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) qui permet de démontrer que le recrutement de travailleurs canadiens n’a pas été fructueux, malgré les efforts mis en place et que l’embauche d’un travailleur étranger (qualifié) aura un impact positif ou neutre sur le marché canadien.

De plus, des écrits suggèrent que cette perception voulant que les nouveaux arrivants volent les emplois destinés aux Canadiens peut également être contrée par le fait que ceux-ci peuvent posséder des compétences différentes, telles que leur connaissance de différentes langues et des marchés internationaux, par exemple.  Il est donc probable que ceux-ci ne compétitionnent pas pour les mêmes postes et viennent plutôt complémenter et supporter les compétences des travailleurs canadiens. Le Canada a donc besoin de plus de travailleurs diversifiés afin d’atteindre son plein potentiel économique (Conference Board of Canada, 2019).

Prenons l’exemple de Mme. Doiron Robichaud qui est propriétaire d’un restaurant. Celle-ci s’est tournée vers l’immigration puisqu’elle n’arrivait pas à trouver une main d’œuvre qualifiée :

Mythe #2 – Les travailleurs étrangers sont sous-éduqués et n’ont pas les compétences nécessaires.

Le mythe ci-dessus laisse croire que les nouveaux arrivants ne sont pas éduqués et n’ont pas les compétences nécessaires. Ceux-ci ne pourraient donc pas participer activement au marché de l’emploi canadien et leur embauche ne serait pas bénéfique à l’entreprise.

Fait :    Selon Statistiques Canada (2016), environ 60% des nouveaux arrivants sont des immigrants économiques. C’est-à-dire, qu’ils ont été choisis selon leurs compétences et leur capacité à contribuer à l’économie canadienne, grâce à leur habileté à prendre part aux besoins en matière de main-d’œuvre. Cette catégorie inclut des travailleurs qualifiés; des gens d’affaires et des personnes choisies dans le but de répondre à des besoins provinciaux ou territoriaux bien précis (Statistiques Canada, 2019). Depuis quelques années, le gouvernement fédéral du Canada a fait plusieurs changements au niveau des politiques d’immigration visant à mieux filtrer les futurs résidents permanents, en resserant les exigences de préselection; le gouvernement cherche, en quelque sorte, à trouver le « parfait immigrant » ayant une expérience professionnelle significative (Lowe & Ortiz, 2015). Afin de commencer le processus d’entrée au Canada, les organismes d’évaluation canadiens accrédités doivent vérifier leurs compétences avant que ceux-ci soient employés dans leur domaine d’activité. En fait, les travailleurs arrivant au Canada sont plus susceptibles d’avoir fait des études universitaires que les personnes nées au Canada (Yssaad & Fields, 2018). Certaines recherches démontrent même que les travailleurs étrangers ont tendance à être surqualifiés pour le travail qu’ils ont décroché (The Hamilton Spectator, 2011). 

Mythe #3 – Les nouveaux arrivants ne parlent pas la langue requise.

Le mythe suivant fait référence au fait que les nouveaux arrivants ne possèdent pas les qualifications linguistiques nécessaires, soit le français et/ou l’anglais. Cet enjeu limiterait leur communication au travail et leur participation au sein de l’entreprise.

Fait : Les travailleurs étrangers sont importants pour l’expansion économique, sociale et culturelle des communautés canadiennes et surtout, pour les communautés en situation minoritaire. Les travailleurs étrangers qualifiés doivent être fonctionnels dans l’une des deux langues pour poursuivre avec les étapes d’embauche. Plus précisément, les ceux-ci doivent avoir les compétences, l’éducation et l’expérience de traval exigées. Ils doivent aussi comprendre, parler et écrire l’anglais et/ou le français ainsi qu’avoir d’autres capacités qui faciliteront leur intéragration sur le marché du travail canadien, afin d’être accepté. Il existe également des cours financés par le gouvernement du Canada pouvant aider les nouveaux arrivants à perfectionner la langue choisie et de ce fait, améliorer leurs compétences linguistiques. Il ne faut toutefois pas confondre l’accent ou le vocabulaire différent de ceux-ci pour une faible compétence linguistique (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2020). 

Mythe #4 – Les nouveaux arrivants veulent seulement s’installer dans les grands centres. 

Selon ce mythe, les nouveaux arrivants se dirigeraient seulement vers les centres urbains ou utiliseraient leur entrée dans des milieux ruraux pour obtenir leur résidence permanente et ensuite quitter vers les grands centres.

Fait : Traditionnellement, les nouveaux arrivants avaient tendance à se diriger vers les grands centres du Canada tels que Toronto, Montréal et Vancouver. Cette tendance s’explique par un plus grand nombre d’opportunités d’emploi et de services sociaux et communautaires qui ciblent leurs besoins. Cela étant dit, il est maintenant possible de remarquer une augmentation d’immigrants vers les petits centres et les régions rurales telles que les provinces de l’Atlantique (O’Doherty & Katem, 2017). L’intégration et le support sont la clé pour les nouveaux arrivants. Il est donc important d’assurer le succès de l’embauche et du maintien de l’emploi, en misant sur la qualité de leur intégration, tant au travail qu’à l’intérieur de la communauté. En mettant les ressources nécessaires à la disponibilité des nouveaux arrivants, ils seront beaucoup plus enclins à demeurer dans la communauté choisie (Job alliance-recrutement international, 2020).   

Mythe #5 – Les nouveaux arrivants sont paresseux et tirent avantage de nos programmes sociaux.

Ce dernier mythe suggère que les nouveaux arrivants ne sont pas motivés à participer activement au marché du travail et qu’ils profitent seulement des programmes sociaux, augmentant ainsi le coût aux payeurs de taxes canadiens. 

Fait : Environ 60% des nouveaux arrivants recrutés au Canada, comme par exemple, les travailleurs qualifiés, font partie de la catégorie: immigrant économique. Ceux-ci possèdent une formation et une expérience professionnelle pertinente et veulent utiliser leurs compétences le plus rapidement possible, afin de contribuer à l’économie et développer un sentiment d’appartenance à leur communauté (The Hamilton Spectator, 2011). Selon une recherche faite auprès de propriétaires de PME par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (2020), les travailleurs étrangers embauchés se démarqueraient par leur persévérance et leur dévouement. 

Démystifier le processus

Le processus d’embauche de travailleurs à l’étranger peut sembler complexe et coûteux. Voici donc un aperçu du processus et des programmes disponibles pour les employeurs, et par lesquels les candidats inscrits à ConnexionsFracophones.ca sont passés, obtenant l'approbation pour l'immigration du Gouvernement du Canada.

Comment embaucher des travailleurs qualitifés, futurs résidents permanents?

Il est possible d’embaucher un travailleur qualifié en cours de préparation de son arrivée au Canada de façon permanente. Pour ce faire, l’employeur est invité à avoir recours aux foires virutelles, organisées périodiquemnent par ConnexionsFracophones.ca, en remplissant le formulaire de participation à la foire virtuelle de l'emploi. Une fois inscrits, les employeurs auront la chance d’échanger avec des immigrants qualifiés, sélectionnés par le gouvernement fédéral pour la résidence permanente au Canada, hors Québec. Ces foires sont privéesvirtuelles et gratuites; les employeurs n’ont donc pas besoin de se déplacer ou déployer des ressources.

ConnexionsFrancophones.ca garantit à l'employeur que les candidats qui se présentent aux foires virtuelles sont approuvés pour la résidence permanente, par l’entremise du programme d’Entrée express, des Programmes des candidats des provinces ou le programme pilote, Programme pilote d’immigration au Canada atlantique, lancé pour le recrutement d’immigrants dans les provinces atlantiques. Celui-ci vise l’embauche de candidats qualifiés pour les postes n’ayant pu être comblé localement, spécifiquement dans les régions de l’atlantique. Il est à noter qu’une étude d’impact sur le marché du travail n’est pas nécessaire si l’employeur fait appel à ce programme (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, 2020).